FLASHINFO/SEPTEMBRE25 – SUEZ GROUPE – RETRAITE PROGRESSIVE
RETRAITE PROGRESSIVE :
UNE FIN DE CARRIÈRE EN DOUCEUR… MAIS ENCADRÉE !
Vous souhaitez réduire votre temps de travail en fin de carrière sans tirer un trait immédiat sur votre emploi ?
La retraite progressive peut être la solution !
Voici l’essentiel pour en profiter dans les meilleures conditions.
Les critères d’éligibilité
Pour prétendre à la retraite progressive, vous devez :
• avoir 60 ans si votre retraite progressive prend effet à partir du 1er septembre 2025,
• avoir validé au moins 150 trimestres dans tous vos régimes de retraite de base.
Les conditions à remplir
Pour accéder à la retraite progressive, certaines règles s’appliquent :
• Temps partiel obligatoire : votre activité doit représenter entre 40 % et 80 % de la durée légale ou conventionnelle.
• Si vous êtes au forfait jours : vous devez travailler entre 87 et 174 jours par an, sur la base de 218 jours.
• Ces seuils s’appliquent en fonction de votre convention collective ou contrat de travail.
Quel montant pour votre retraite progressive?
• La retraite progressive vous permet de cumuler un revenu d’activité à temps partiel avec une part de votre retraite, calculée selon vos droits acquis.
• Le montant versé dépend de votre quotité travaillée.
Exemple : si vous travaillez à 65 %, vous percevrez 35 % de votre retraite.
Attention : si vous modifiez votre taux d’activité, votre retraite sera recalculée à la date anniversaire du démarrage.
Indemnité : ce qu’il faut savoir
L’indemnité (versée au départ définitif en retraite) repose sur des règles spécifiques, distinctes de l’indemnité légale :
• Elle est calculée sur le salaire brut, mais repose sur une assiette plus étroite que celle de l’indemnité légale ou conventionnelle.
• Bonne nouvelle : dans la majorité des cas, l’accord d’entreprise est plus favorable que le minimum légal.
Comment l’indemnité est-elle calculée ?
En cas de carrière mixte (temps plein / temps partiel)
Le calcul est pondéré en fonction des périodes passées à temps plein ou à temps partiel.
Exemple : sur 25 ans de carrière, dont 20 ans à temps plein et 5 ans à temps partiel : 15/20e sur la base temps plein + 5/20e sur la base temps partiel.
Salaire de référence : comment est-il choisi ?
Le calcul retient automatiquement l’option la plus avantageuse entre :
• 1/12e des 12 derniers mois
• 1/3 des 3 derniers mois
Si vous avez été augmenté récemment, cela sera pris en compte pour optimiser votre indemnité.
Et les primes dans tout ça ?
Primes prises en compte dans l’assiette :
• Salaire de base
• 13e mois (s’il est soumis à cotisations)
• Heures supplémentaires, travail de nuit, jours fériés
• Toutes primes soumises à cotisations sociales
Primes exclues :
• Prime de partage de la valeur (ex-prime Macron)
• Intéressement, participation
• Primes de panier, télétravail, salissure, mobilité
• Avantages en nature
Si une prime exceptionnelle est versée dans les 3 derniers mois, elle sera lissée sur l’année au prorata temporis, pour éviter une surévaluation artificielle.
Et si je modifie mon taux de travail pendant la retraite progressive ?
• Cela nécessite la signature d’un avenant au contrat.
• Le changement doit être signalé à la caisse de retraite.
• Son impact sur l’indemnité reste limité, car des bornes encadrent la retraite progressive.
En clair : un ajustement minime ne changera pas grand-chose aux montants perçus.
Et l’indemnité de départ à la retraite ?
• Aucun versement lors du passage à la retraite progressive (car le contrat n’est pas rompu).
• L’indemnité est versée uniquement au moment du départ définitif à la retraite.
Exemple de calcul : Salarié avec 14 ans d’ancienneté, dont :
• 11 ans à temps plein à 4 000 € brut/mois
• 3 ans à mi-temps à 2 000 € brut/mois
Indemnité = (2000 × 3/14) + (4000 × 11/14) = 3 571 €
Montant minimum légal dans ce cas = 1 785,50 €
Simulation possible avant départ définitif
Vous pouvez demander une estimation de votre indemnité avant votre départ, pour mieux anticiper.
• Cela s’inscrit dans le cadre des entretiens préparatoires.
• La partie légale dépend de vos droits (à vérifier auprès de la CNAV).
• L’autre partie est calculée par l’entreprise.
Un avenant au contrat de travail récapitulant les montants est alors signé.
Plafond de revenus – Régime général
En 2025, seuls les revenus jusqu’à 47 100 €/an (soit 3 925 €/mois) sont pris en compte par le régime de base. Les régimes complémentaires peuvent valoriser des salaires jusqu’à 8 fois ce plafond.
S3E vous accompagne !
La retraite progressive peut être une véritable opportunité pour adapter son rythme de travail sans précipiter la rupture d’activité. C’est un dispositif encadré par des textes de loi (https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F12842), avec des calculs techniques et des choix à anticiper.
Contactez vos représentants S3E pour être accompagné dans vos démarches et faire valoir vos droits !



