COMMUNIQUE S3E du 3 mai 2021
L’actionnariat du pacte n’est toujours pas conclu !
Alors que les négociations sur la constitution de l’actionnariat du « Nouveau Suez » se poursuivent, le S3E tient à réaffirmer, au nom des salariés, les enjeux et les lignes directrices de cette négociation.
Les contours du futur SUEZ :
Avant tout, le « nouveau Suez » doit rester une entreprise de services avec l’objectif de poursuivre son activité en France et à l’international autour des métiers de l’environnement, y compris la construction et les industriels.
La capitalisation :
La constitution du capital doit s’effectuer résolument autour d’un projet industriel et de développement et non dans une logique de rentabilité à court terme.
A ce titre, le S3E s’oppose à la présence d’un actionnaire non européen, qui serait par nature un fonds de pension prédateur.
Le ministère de l’Economie et des Finances doit garder sa ligne de conduite des derniers mois en refusant une prédominance de GIP, pour protéger un fleuron Français. Nous appelons dans le cadre de son pouvoir de contrôle des investissements étrangers, Bruno LE MAIRE à faire prévaloir, comme il l’a fait avec l’offre de COUCHE-TARD dans le dossier Carrefour, à la vigilance pour protéger les services publics Français du futur SUEZ.
C’est pourquoi le S3E s’oppose fermement à l’entrée de GIP au capital du nouveau groupe au-delà des 20% prévus dans le pré-accord du 11 avril.
Le retrait d’Ardian ne donne aucun « droit » supplémentaire à GIP mais doit au contraire créer une opportunité pour Meridiam de devenir l’actionnaire majoritaire.
Le S3E réaffirme les conditions sine qua non pour la réussite du futur projet d’entreprise :
Dans la lignée de ses précédentes prises de positions, le S3E maintient sa position sur les conditions impératives à la constitution du futur pacte d’actionnaires :
- Un investisseur majoritaire pour garantir l’ensemble des accords.
- Un engagement de 10 ans minimum dans le pacte d’actionnaires.
- Un engagement de maintien de l’emploi et des accords salariaux pendant 5 ans minimum.
- Un engagement dans la R&D par un investissement important et inscrit dans la durée.
- Une volonté forte de développement à long terme pour reconquérir les territoires cédés.
- Une rentabilité raisonnée, voire nulle les premières années.
- Des fonds d’origine française à 80%.
- Une part de l’actionnariat salarié évolutive pour atteindre progressivement 10% du capital.
- Une volonté de racheter les futures sociétés qui seront cédées par VEOLIA.
Pour mener un projet d’entreprise à long terme, il est fondamental d’avoir un investisseur majoritaire.
Meridiam confirme sa volonté d’investir sur 25 ans, ce qui est pour nous un élément satisfaisant.
L’actionnariat des salariés à hauteur de 10% dans les prochaines années :
La Caisse des Dépôts et Consignations, qui prendrait initialement des parts englobant le futur actionnariat salarié, devra quant à elle mettre en place (et ce, dès la première année) une gouvernance impliquant les représentants des salariés dans les prises de position au sein des Assemblées Générales et du Conseil d’Administration.
Appel à toutes les Organisations Syndicales modérées et progressistes du Groupe SUEZ :
Le S3E, syndicat autonome de l’encadrement, a conscience que d’autres Organisations Syndicales partagent ce constat sur les propositions initiales et renouvelées de Meridiam.
Afin de permettre au futur SUEZ de repartir de l’avant, pour ses salariés et ses clients, les Organisations Syndicales doivent maintenant agir ensemble et s’affirmer en se déclarant ouvertement favorables à ce projet constructif.
Tous les membres du Conseil Syndical du Syndicat de l’Encadrement Environnement Eau.
Faisons du nouveau SUEZ le nôtre !
Adhérer au S3E en cliquant sur le lien :



